Mad Max (épisode zéro, payé mais pas tourné)

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Co-écrit avec ILC… (mon ex-femme)

 

Les thématiques des épisodes

De manière impressionniste, des éléments structurants surgissent ds le discours.

Chaque épisode traiterait d’une émotion charriée par le web :

La résistance, la rébellion (épisode 0)

Ubiquité (être partout au même moment),

Empathie (souffrir avec pour la planète et de ses drames),

Partage permanent sur les réseaux sociaux (rendre publique ma vie privée), Envie (quand d’autres se pavanent sur la croisette alors que je suis là nulle part),

Anxiété (la peur de manquer quelque chose, le FOMO)…

 

Episode 0

Max est assis devant son bureau encombré de flacons dans une chambre de post-ado d’un pavillon de banlieue. Il fume une cigarette électronique. Il ouvre son ordinateur portable, se connecte et murmure…

Max (Madmax)

Oh putain, 1462 français dans le Djihad, 3142 radicalisés dont 1055 femmes… 1055 meufs prêtes à enfiler une burka et à nous flinguer !

Aieaieaiecarambar 

« Faut pas charria » !

Boulazer

– Bon on est 65 millions, disons qu’il y a 23 % de muslims en France, ça nous fait près de 15 millions de Sarrazins.

Sophiefonfec 

– Oh là comme vous y allez… Je vous rappelle qu’il y a entre 4 et 5 millions de personnes de culture musulmane dans l’Hexagone… Cela ne veut pas dire qu’elles pratiquent !

Boulazer

Ouais, je vous rappelle moi que la France est un état laïc… Il y a des muslims non déclarés, y a ceux qui font semblant d’être cathos, ceux qui ont peur de se faire pécho sans compter tous les supporters du Djihad qui n’ont pas les couilles de le dire… Ca fait du monde qui nous en veut !

Abou lathune 

– Je te gaze toi, tes soeurs et tes frères… Je te foutrai tout ça en wagon plombé !

Visiteur du soir

– Il ne manquerait plus que le Mossad commette des attentats sur le sol français. Le gouvernement n’a jamais osé faire la moindre peine à l’extrême droite qui dirige Israël.

Max

Ca touche vraiment tout le monde ! Nan, parce que Coullibaly, Merah, les frères Pois chiche on dirait qu’ils ont un point commun mais je me rappelle plus lequel.

Visiteur du soir

– D’autant qu’ils peuvent pirater ton 06… Je sais que les Français partis faire le Djihad en Syrie piratent ton numéro pour joindre leur proches en France sans être repérés

Klickici

Si tu veux baiser clique ici !

Mamyblue

Au secours, je vis un vrai baby clash ! Pendant ma grossesse, mon mari m’avait promis de s’investir et de s’occuper du bébé… Depuis quelque semaines il sort jusqu’à 2-3h du mat et il même découché ! Il s’est excusé mais il recommence et maintenant c’est moi qui l’énerve… il parle même de nous quitter… Je suis épuisée psychologiquement… Pensez-vous qu’il a une maîtresse ?

Max

Ah bien ouais… tout s’explique… Je ne comprenais pas pourquoi mon crédit téléphonique s’était épuisé brusquement…

Lavéritéestailleurs

Et dire que les services de renseignements vont pouvoir nous surveiller grâce à des autorisations administratives, sans passer par la justice. Au nom de la lutte contre le terrorisme, des logiciels espions pourront aussi lire et enregistrer, en temps réel, nos SMS et nos mails.

Aieaieaiecarambar 

– Non mais… Allo…, quoi !

Sophiefonfec

Je vous rappelle aussi qu’il devient de plus en plus difficile de protéger ses données sur les appareils mobiles. Le monde actuel est un monde mobile. Les pc portables ont remplacés les pc de bureau, les téléphones portables sont remplacés par des smartphones… Pour protéger vos données, un conseil… Évitez les réseaux sociaux…

L’habitfaitlemoine 

– Je suis un jeune passionné d’économie sociale et solidaire et j’ai créé « La Cravate Solidaire », une association qui donne un costume cravate à des jeunes qui n’en ont pas les moyens et qui veulent passer un entretien d’embauche. Nous organisons des collectes auprès des particuliers et des entreprises… Soyez solidaires et nous vous enverrons quelques astuces pour nouer votre nœud de cravate ! L’habit ne fait pas le moine mais il y contribue !

Aieaieaiecarambar 

-Tu es solidaire pour les cravates de notaire ?

Klickici

– Si tu veux baiser clique ici !

Abou lathune 

– Je te gaze toi, tes soeurs et tes frères… datagueule#DTG

Max

– Cela fait un an et demi que je pense à arrêter Facebook…

Digitaldetox

C’est comme arrêter la clope ! J’avais moins de 300 amis, j’avais raté ma vie… Et puis au final, un ami c’est quoi ? C’est une personne qui aime être avec toi. C’est quelqu’un qui t’envoie au moins un signe par mois pour te dire qu’il est en vie. C’est celui qui ne se contente pas d’une blague sur Facebook pour te souhaiter ton anniversaire.

Visiteur du soir

– Facebook récupère toutes nos données. C’est du harcèlement moral !

Sophiefonfec

Je vous rappelle que le harcèlement moral est un délit puni de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende !

Boulazer

– C’est cher payé quand on pense qu’un des djihadistes français partis en Syrie a été condamné à 4 ans dont 2 avec sursis !

Visiteur du soir

– Un prisonnier nous coûte 3 000 euros par mois, logé, nourri, blanchi… Y a des personnes âgées qui s’en contenteraient !

Sophiefonfec

Oui enfin un peu moins… Cela coûte environ 32 000 euros par an avec de fortes disparités selon qu’on soit dans un centre de détention pour courtes peines ou dans une centrale.

Lavéritéestailleurs

Les personnes qui causent le plus de tort à la société sont les politiques, les PDG et les gens qui sont aux manettes ! Et puis les Djihadistes ils ont bon dos… les attentats de Charlie par exemple : Comment François Hollande a pu mettre un quart d’heure pour arriver sur les lieux ? Comment un terroriste sur-préparé aurait-il pu oublier sa carte d’identité dans un véhicule ?

Boulazer

Pas très compliqué… Y a qu’à supprimer les passeports de tous les candidats au Djihad !

Allah akbar 

Ô prophète ! Lutte durement contre les mécréants et les hypocrites et soit inflexible avec eux. L’enfer sera leur demeure, un bien pauvre refuge, en vérité.

Sophiefonfec

– Oui mais attention, ils peuvent rentrer par la Turquie avec une simple carte d’identité…

Visiteur du soir

– Ah bon… Pourtant la Turquie n’est pas dans la communauté européenne ?

Boulazer

Manquerait plus que ça ! 80 millions de muslims en plus !

Allah akbar 

Allah n’est qu’amour, il pardonne tous les pêchés, Allah le très haut, connaisseur de la vérité ! C’est vers lui que se fera le retour !

Abou lathune 

– Je te gaze toi, tes sœurs, tes frères… Remonte dans ton minaret !

Sophiefonfec

– Messieurs, je vous rappelle qu’il y a 20 millions d’Alévis en Turquie dont un grand nombre ne se considère pas musulmans.

Boulazer

– Bravo ! On a qu’à ajouter tout le Maghreb avec la Libye, l’Égypte et Israël en plus, l’Arabie Saoudite, la Syrie et l’Irak, c’est pour quand ? Non parce que tant qu’on y est autant faire les choses bien. Et pourquoi pas le Japon et la Corée du Sud, puisqu’ils sont bien occidentalisés : comme ils sont champions pour le taux de suicide de la population, ça devrait le faire avec notre titre de champion de gobeurs d’antidépresseurs.

Xanax

L’optimisme c’est pour les idiots.

Boursikoteur.com

– Pourquoi travailler plus pour gagner plus ? 2 heures par jour suffisent ! Devenez Trader en moins d’une heure !

Max

Ils nous vendent le « clash des civilisations ».

Lavéritéestailleurs

Le monde arabo-musulman serait entré en guerre contre le monde judéo-chrétien. Soit c’est le triomphe du Califat mondial soit celui des « valeurs US » partagées avec un islam modernisé dans un monde globalisé. On nous a fait croire que le 11 septembre 2001 est le Pearl Harbour de cette guerre ! Comme si les Français, héritiers de Lumières, pouvaient se soumettre à la Charia ou à l’impérialisme américain…

Visiteur du soir

Nous notre truc, c’est de savoir tenir une conversation politique, un verre de Saint-Emilion à la main.

Boulazer

– Saint-Emilion, encore un truc acheté par les Nouaches!

Sophiefonfec

Je vous rappelle que les Chinois ont acquis dans le Bordelais une trentaine de châteaux depuis cinq ans. Et maintenant, les achats vont se porter sur des châteaux de plus en plus prestigieux.

Lavéritéestailleurs

– On nous ment et on nous prend pour des cons depuis des décennies, voire des millénaires. Encore un coup de l’élite judéo-maconnique… Les Rotschild, les Klarsfeld… amis-amis avec l’avant-garde… Intelligentsia de merde…

Max

– C’est pas une peu énorme…

La véritéestailleurs 

Je vais vous donner les faits… Et ce sont vraiment les faits… le gouvernement a été fondé par et pour les riches… Ils nous traitent comme des enfants… ils veulent faire croire aux gens qu’ils sont libres, qu’ils ont le choix de faire ce qu’ils veulent… Les personnes qui nous représentent sont payées pour nous maintenir dans l’ignorance… Dans notre petit monde… Réveillez-vous ! Saddam n’avait pas d’armes de destruction massive, ils ont menti à la face du monde… Tout le monde sait que les Saoudiens ont financé l’attaque du 11 septembre ! Pourquoi n’a t-on pas fermé Guantanamo ? Nous avons des états criminels qui violent toutes le lois internationales ! J’appelle à la justice… Nos présidents devraient aller en prison ! Aujourd’hui, on se fait emprisonner pour un excès de vitesse ! C’est absurde et rien ne change…

Pourquoi devez-vous me croire… Je vais vous le dire… Je ne mens jamais parce que c’est trop difficile…

Visiteur du soir

– Il est bon ce mec… On devrait le voir à la TV, il ferait péter l’audimat !

Klickici

Si tu veux baiser clique ici !

Laveritéestailleurs

Je vais vous dire ce que j’attends de vous… Je veux que vous changiez le monde ! Nous allons devoir tuer les riches… Partons à la chasse aux milliardaires, aux PDG, aux lobbies, aux députés, aux sénateurs… A tous ces pourris… Pendez-les au premier arbre venu ! Nous devons faire péter tout le système… Je ne peux pas le faire seul ! J’ai besoin de vous !!!

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J’étais amie avec son frère et je suis tombée folle de lui mais je n ai pas eu le temps de lui demander de sortir avec et je suis vraiment déçue. Il habite à ? et était au lycée de X. Si vous le connaissez ou bien connaissez quelqu’un qui le connait prévenez moi !

Prostré et silencieux, Max relit le dernier message…

La voix aigue de sa mère retentit :

– Max à table !

 

Il éteint la lumière et sort de la chambre.

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Blow-Up (texte pour une exposition)

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Blow-Up

1: Blow up: Terme anglais évoquant les idées d’éclatement, d’explosion, de souffle mais aussi d’éclosion et d’épanouissement.

En photographie: un agrandissement

2: Blow-up: Film du réalisateur Italien Michelangelo Antonioni. Tourné à Londres en 1966. Palme d’or du festival de Cannes en 1967.

 L’histoire d’un photographe de mode en vogue dans le « Swinging London » de la fin des années 60 qui dans un parc photographie un couple à son insu. Une fois développé et agrandi, le rouleau de film révèlera que les apparences sont trompeuses et que le réel n’est pas si facile à appréhender.

Lors du tournage, Michelangelo Antonioni fit repeindre la façade entière d’un bâtiment en bleu pour un plan et qu’il fit également recouvrir d’une couche de peinture verte le gazon du « Maryon Park » où se situent plusieurs scènes capitales du film. Illustrant parfaitement l’atmosphère et le souci d’hyper-réalité voulue par le metteur en scène, cette anecdote fut pour une grande part à l’origine de cette exposition.

 Blow-Up, blow, Blow-up

Si comme le déclarait en 1970 Jean Leirens, critique et historien du cinéma : «Le véritable sujet de Blow-Up ce sont les interfaces entre la réel et la fiction, le vécu et l’imaginaire comme le suggère fort bien la partie de tennis qui clôt le film », c’est également, loin de la pittoresque image d’une époque devenue mythique, une parabole sur l’existence et sur notre difficulté à appréhender le réel dans sa complexité. Le héros du film – il se prénomme Thomas comme l’apôtre qui voulait voir pour croire – en fera la « révélatrice expérience » au terme d’un parcours aux allures d’enquête policière.

Réalisée en référence au film de Michelangelo Antonioni et à son propos, Blow-Up l’exposition, réunie un ensemble de propositions plastiques et picturales qui dans une logique de continuité et de mise en abîme des intentions du cinéaste associent à la thématique du film les différents sens communément attribués au terme « Blow-Up » et à la notion de « Blow » dans la langue anglaise.

Par-delà la simple représentation, plusieurs types de réalisations aux niveaux de lecture et d’interprétation différentes dialoguent et coexistent au sein de l’espace de cette exposition. Manière de solliciter avec malice – comme pour Thomas dans le film – notre esprit d’analyse et notre capacité de discernement en nous interrogeant sur l’intelligibilité et sur la validité des données utiles à la construction d’une image cohérente du monde.

 

Le Roi perdu (projet de film mon métrage)

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Note d’Intention

 Erik Escaffre s’enfonçait inexorablement jusqu’à ce qu’une main providentielle ne le sauve du chaos…

Alors qu’un étrange destin va lui proposer de se parer d’une couronne de roi, il parviendra à déjouer la manipulation dont il est l’objet et à renouer les fils de sa généalogie brisée.

Ayant traversé de « multiples épreuves », le « Roi perdu », renaîtra à lui-même retrouvant alors le chemin de son alignement intérieur.

Et pourtant, tout reste à accomplir…

Ce thème de la connaissance de soi rejoint un courant contemporain très présent dans nos sociétés matérialistes empêtrées dans leurs contradictions. De plus en plus d’individus se détournant des idéologies, des cultes et des nations, explorent de nouvelles voies, parfois à leurs risques et périls.

Mélangeant librement l’histoire et la légende, ce film épique et romanesque navigue entre le XIIIe et le XXe siècle.

« Dans 777 ans, le laurier refleurira »… Le « Roi Perdu » réactualisera-t-il cette prédiction faite 7 siècles plus tôt à son aïeul ?

Web-portraits®

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L’art du portrait

« Pour moi, faire un portrait est la chose la plus difficile. C’est un point d’interrogation posé sur quelqu’un »

(Henri Cartier-Bresson)

 En photographie, peinture ou littérature, faire un portrait est un art.

A l’heure d’internet et de l’interactivité permise par ce média, il fallait inventer un nouvel outil pour renouveler l’exercice du portrait.

Conçu pour une diffusion Internet, le « Web-portraits » présente de manière interactive, modulaire et ludique les multiples facettes de la personnalité d’un individu ou d’une personne morale (entreprise, association, municipalité, région…).

 

Une autre manière de communiquer (et de regarder)

Récit multimédia d’un genre nouveau, le Web-portrait permet l’expression de nouvelles formes narratives et esthétiques grâce aux avancées des techniques de l’image et du son et au mix créatif des contenus.

Selon ses besoins et son budget, le « client » compose lui-même, « à la carte », la formule qui lui convient.

Il peut intervenir également sur la forme du Web-portrait en choisissant parmi plusieurs options d’interfaces et de navigations et plusieurs niveaux d’interactivité.

En visionnant le Web-portrait, l’internaute devient acteur-spectateur. Selon son humeur et le temps dont il dispose, il construit sa propre histoire et trace son chemin dans l’arborescence proposée.

 

Une offre modulaire

A la manière d’une œuvre d’art, le Web-portrait est un objet numérique unique.

Programme ludique à géométrie variable, le Web-portrait est constitué d’une série de modules indépendants les uns des autres. Ils constituent autant de propositions inédites et de clés d’entrée qui, à la manière d’un puzzle ou d’un Rubik’s cube, permettent de rendre compte de la personnalité plurielle de la personne « portraitée ».

Certains modules sont conçus pour les portraits de personnes physiques. D’autres le sont plutôt pour des personnes morales (entreprises, associations, etc.)

Pour l’offre « Corporate » destinée aux entreprises, l’objectif du Web-portrait est de mettre en avant les individus, leurs parcours et leurs personnalités. Le Web-portrait s’intéresse davantage aux individus qu’à leurs fonctions, davantage à ce qu’ils sont qu’à ce qu’ils font.

Avec ses propositions inédites et ludiques, le Web-portrait favorise l’expression individuelle des personnes constitutives de l’entreprise. Celle-ci peut ainsi se présenter de manière humaine, originale et attractive toute en générant une dynamique autour du projet Web-portrait.

 

En cas d’intérêt, merci de me contacter pour la suite… je ne vais pas tout donner non plus 🙂

 

A suivre…

 

 

 

Win-Win (Prononcez ouin, ouin) (projet de web-série)

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Note d’intention des auteurs…

– Ironiser sur le « délire » des coachs et autres consultants et leur aplomb à ériger en science humaine un assemblage hétéroclite tiré de la psychologie, des religions ou des courants philosophiques ou spirituels.

– S’amuser de toutes les compromissions et les basses manœuvres des individus dans leurs sphères professionnelles.

– Observer l’art du management et du marketing et son habileté à récupérer toutes les tendances montantes pour servir ses intérêts.

– Montrer l’ambition des « nouveaux maîtres du monde » à modéliser nos émotions pour mieux contrôler les envies et les besoins des consommateurs que nous sommes tous.

Thèmes

L’effet « shaker » détonant de notre époque où tous les modèles (économiques, idéologiques, spirituels) s’entrechoquent.

 – La confrontation et le choc culturel entre l’esprit start-up (hiérarchie horizontale) et l’entreprise traditionnelle (hiérarchie verticale).

– La contradiction des deux tendances managériales montantes : l’entreprise libérée et l’entreprise connectée, datamindée (« sous contrôle »).

 – L’utilisation des nouvelles croyances (développement personnel, développement durable, etc.) et des nouvelles valeurs humanistes (altruisme, empathie, etc.) pour vendre du bonheur « plug and play ».

– L’opposition entre le courant transhumanisme (homme augmenté, intelligence artificielle) et le courant humaniste (« human centric »).

Synopsis

Vieille entreprise française « à la papa », G.L.O.B.E. France est au bord du naufrage. Mandatée par les actionnaires, la toute nouvelle « pédégère » (Simona Von Gewerth, venue tout droit de la Silicon Valley) a pour mission d’amener G.L.O.B.E. France, filiale d’un conglomérat international banques/assurances, sur la voie de la transformation. Consultant et coach aux méthodes iconoclastes (développement inter-personnel, ressources transhumaines), Julien Lamour – son allié dans la course à l’innovation – va entraîner l’équipe dirigeante en « terre inconnue » : trois jours de séminaire à la recherche de l’inspiration créative.

Rivalités et alliances de circonstances, basses manœuvres et ambitions individuelles, débordements émotionnels et crises identitaires… Qui de l’équipe va tirer son épingle du jeu ? Quelle innovation sera finalement retenue par Simona Von Gewerth pour sauver G.L.O.B.E. France ?

Sur un mode humoristique, la web-série Win-Win (prononcez Ouin-Ouin) met en scène l’effet « shaker » détonant de notre époque où tous les modèles et les croyances s’entrechoquent. Et où les individus se retrouvent écartelés entre leurs pulsions et la pression exercée par le monde de l’entreprise.

 

 

 

 

 

 

 

Qui suis-je ? (Achhhhhhhhhh) euh… Bienvenue à vous amis lecteurs !

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Allez, allez… on respire.. Qui suis-je ?

Facile… suffit de rechercher une sorte de résumé dans un dossier pas trop ancien d’un projet de web-série et voilà hop, un premier coupé-collé…

Olivier SAUVY

Journaliste freelance senior pour la presse professionnelle, je collabore régulièrement pour de nombreux magazines et notamment dans le domaine audiovisuel pour l’Ina. A ce titre, j’ai réalisé quantité de portraits et d’interviews notamment une série pour Audi Magazine. Dans le domaine du film documentaire, j’ai réalisé l’enquête journalistique du documentaire « Prisons, histoire d’une faillite » diffusé en janvier 2010 sur France 5, réalisé par Philippe Pichon. J’ai par ailleurs élaboré plusieurs propositions éditoriales de programmes transmédias dont certains s’articulent autour de mon projet de « web-portraits », un concept dont je suis l’auteur dont j’ai déposé la marque en 2009 et tourné un pilote en 2010. J’ai depuis développé plusieurs projets pour des structures de productions web et audiovisuelles.

Et puis un autre… 🙂

Chronologie « artistique »

 1971/1974 : Manager de groupes de musiciens.

1974/1975 : Expériences théâtrales au Portugal pour des spectacles pour enfant avec Isabelle Soto (ex Magic Circus)

1976/1977 : Happening de rues avec Dominique Morin (demi- frère de Patrick Dewaere)

1982/1984 : Journaliste photographe freelance à New-York spécialisé dans la musique latino-américaine.

1990/1996 : Co-écriture de romans pour la jeunesse avec Jean Sauvy publiés chez Casterman (dans la collection Aventures à construire) et chez l’Harmattan.

2001/2002 : Formation à l’écriture de scénario à Aleph Ecritures.

2002/2005 : Création et animation d’un atelier « clandestin » de scénarios (sans supervision). Co-écriture de différents scénarios.

2005/2008 : « Script Doctor » pour plusieurs projets artistiques (Fred Benoît/photographe, Leo Koukissa/peintre, Valentine Cohen et Damien Faure/réalisateurs)

 

Rien d’autre ?

Si, si… mon CV book de journaliste freelance senior !

CV OS 2016 (cliquer sur le nom pour ouvrir le pdf)

A suivre…

 

 

 

 

 

 

 

Lettre à moi-même…

Egocentrique moi  ? Non pourquoi ?

Allez, allez…  Contextualisons !

Je reproduis ci-dessous cette lettre à moi-même  écrite il y a au moins trois ans pour solliciter une formation en art-thérapie.

Las,  je n’avais pas réussi à trouver le financement institutionnel… Et le projet n’avait donc pas abouti… Du moins, sous la forme envisagée…

 

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Auto-interview

 L’autre : Merci de me recevoir. Je sais que ce n’est jamais un exercice facile que de livrer son intimité à un étranger fut-il un autre vous-même… Venons–nous en à toi (je me permets de te tutoyer) et à ton intérêt pour l’Art-Thérapie. Pour commencer, y’a-t-il eu un élément déclencheur ?

Moi : Un ou plusieurs plutôt… Peut-être faudrait-il plutôt parler de faisceau (au sens de la présomption) ou de conjonctions favorables (au sens des ajustements de planètes). Il s’agirait plutôt d’un sentiment diffus qui peu à peu gagne en vous et vous fait croire que le moment est venu d’ouvrir un nouveau temps de vie. Mais s’il faut absolument trouver quelque chose de plus précis… alors oui… peut-être (il réfléchit)… ce serait peut-être le jour où j’ai animé pour la première fois un petit atelier d’écriture avec des enfants en long séjour à l’Hôpital Robert Debré. Depuis deux ans je faisais partie d’une équipe de bénévoles qui s’occupait de « TV Robert » et proposait une émission mensuelle retransmettant en live un concert donné par des artistes musiciens dans un petit studio d’enregistrement interne à l’hôpital et retransmis dans les chambres. Pendant deux ans (2006/2007), j’avais tenu la chronique (textes et photos) de ces moments souvent forts où certaines stars de la chanson française venaient jouer gratuitement pour ces enfants malades. M’était alors venue l’idée de faire participer les enfants qui le désiraient à cette chronique et de les guider dans l’élaboration d’un petit document rendant compte du concert auquel ils avaient assisté. Assez intimidé, je m’étais ainsi retrouvé l’espace de quelques séances avec un petit groupe d’enfants à animer ce petit atelier d’écriture largement improvisé.

L’autre : Et comment s’est passé cette première expérience ?

Moi : Bien… Je me suis senti bien… Curieusement « à ma place », à cet endroit de contact avec les autres mais aussi avec cet autre-moi-même (peut-être toi ?… sourire…), cet autre qui se révèle presque « hors de moi », presqu’à mon « corps défendant ». Celui qui, en temps réel, trouve des ressources insoupçonnées (énergie, pensées et mots) comme venues d’ailleurs… Avec ce sentiment tout à fait exaltant et dont parle souvent les artistes – les musiciens notamment – d’être devenu un passeur. Avec sa force presque naïve, ce moment de grâce et de transcendance a t-il planté en moi un graine qui aurait mis quelques années à germer, à mûrir puis à vouloir s’épanouir ? C’est une des hypothèses…

L’autre : Que peut t’apporter ce contact « constructif » avec les autres (et je ne parle pas de moi cette fois) ?

Moi : Au cours de la décennie écoulée, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’aider des amis. Soit dans une écoute simple soit – et c’est là où va ma préférence – pour contribuer à lever certains blocages éprouvés dans leur processus créatif. J’ai ainsi accompagné un ami très proche à monter sa première exposition photographique sur le thème des « Pieds du monde » (Biennale de Nancy 2005). J’ai également aidé un autre ami peintre à structurer son exposition « Blow-up » interrogeant les interfaces entre le réel et la fiction. Je concluais le texte que j’avais écrit pour présenter l’exposition en invitant le spectateur à « exercer son regard pour trouver sa propre vérité ». Je me suis par ailleurs retrouvé à plusieurs reprises en position de « Script-Doctor » pour aider d’autres amis auteurs-réalisateurs ou scénariste à développer ou finaliser leurs scénarios… Pour information, il faut peut-être préciser aussi que j’ai été impliqué dans l’association des artistes anonymes (2002/2004) dont les membres avaient pour point commun d’être des « dépendants » sevrés (alcool, drogues, etc.) peinant dans leur expression artistique. Groupes de paroles, plans d’action, travail en binôme… Cette pratique informelle m’a donné le « goût des autres » et permis d’apprécier la puissance constructive de ces échanges.

L’autre : Tu parlais de faisceau et de conjonctions favorables pouvant expliquer ton désir de devenir art-thérapeute ?

Moi : Me revient un souvenir… Jeune adolescent, j’avais accompagné mon père qui animait un stage au Nord de Rome. Pour apprendre aux stagiaires à améliorer leur perception de l’espace et mieux écouter leurs sensations, il avait décidé de les emmener de nuit à la découverte d’un village… Je me souviens précisément du puissant sentiment de liberté éprouvé cette nuit-là. Qu’en est-il aussi de l’héritage de ma mère qui a longtemps œuvré dans les années 1960/1970 à l’école Decroly où elle travaillait avec les enseignants à élaborer une pédagogie novatrice qui trouvait un prolongement dans une revue dont elle était la rédactrice en chef.… Il faudrait aussi parler de l’écriture, de mon écriture… Et remonter le temps pour trouver trace vers 14/15 ans de mon goût prononcé pour la littérature et la philosophie qui n’aura pas (bienheureux malheur ?) trouver de prolongement dans un cursus scolaire. Il faudrait alors à nouveau convoquer la figure tutélaire de mon père, écrivain prolifique (plus de 20 livres, record en cours) et de ma difficulté à sortir de son ombre pour trouver la voie (la voix) de ma propre écriture (de ma propre vie). Peut-être faudrait-il aussi parler de la rencontre avec ma femme en 1998 faite autour de l’écriture (décidément !), de mon admiration à la voir s’astreindre à sa discipline d’écrivaine. Auprès d’elle, je continue à jouer un rôle discret de soutien et de « directeur littéraire » bienveillant !

L’autre : Qu’en est-il de ta propre pratique « d’écrivant » ?

Je suis journaliste/rédacteur freelance depuis plus d’une vingtaine d’années essentiellement pour la presse professionnelle. Je suis aujourd’hui considéré comme une « bonne plume » et apprécié pour ma polyvalence. S’agit-il pour autant d’écriture au sens noble du terme ? La réponse est contenue dans la question. Depuis l’âge de 25 ans, je me suis confronté à différents genres d’écriture : la tenue d’un journal intime pendant de longues années, l’écriture de romans d’aventures jeunesse co-écrits avec mon père dans les années 1990 ayant donné lieu à plusieurs publications (Casterman, L’Harmattan), l’écriture de scénarios, une pratique étudiée en 2001/2002 à Aleph (Paris) et poursuivie par des ateliers clandestins » (sans supervision) montés à mon initiative avec plusieurs « apprentis scénaristes ». Sitcom, court-métrage, long-métrage… J’ai exploré différents genres sans pour autant connaître le succès. J’ai par ailleurs écrit pour « Synopsis », un magazine éphémère (2002/2003) dédié à l’écriture scénaristique. Parmi toutes ces collaborations, j’ai envie d’évoquer le « Roi Perdu » (2003) un scénario de long-métrage co-écrit avec un ami aujourd’hui président de l’Association Henri Langlois dont je suis adhérent. J’ai sous les yeux la note d’intention de ce projet… En voici un court extrait : « Ayant traversé de « multiples épreuves », le « Roi Perdu », renaîtra à lui-même retrouvant alors le chemin de son alignement intérieur. Et pourtant, tout reste à accomplir… » (rires). Ce thème de la connaissance de soi et des épreuves est au cœur d’un programme multimédia pour le web en cours de développement. Structuré autour de six web-portraits de personnalités atypiques, ce projet est provisoirement intitulé « Histoire(s) de vie ». Voici un extrait de la note d’intention : « Enrichis de l’expérience des autres, ce programme participatif vous propose un voyage vers l’intime à la rencontre de vous-même ». (sourires). Faut-il voir dans ces différents exemples des passerelles avec mon désir de devenir d’art-thérapeute ?

L’autre : Qu’en est-il de ta propre pratique « artistique » ?

Moi : Je ne me suis jamais considéré comme un artiste. Tout au plus comme un créatif. En marge de mes activités « alimentaires », je développe comme auteur-réalisateur plusieurs projets multimédia, un autre type d’écriture qui me stimule et m’ouvre un champs créatif tout à fait impressionnant. J’ai également « monté » l’atelier CCC (Création Créative Contemporaine (sic)) avec des amis sur un principe simple… On se réunit autour d’un repas chez les uns et les autres pour échanger et « brainstormer » sur nos projets créatifs ! Aujourd’hui, j’ai envie de professionnaliser cette pratique, de lui donner un nouvel élan. A ce stade d’intimité, peut-être convient-il de faire le lien avec mes nombreuses années passées sur le divan dont j’ai la coquetterie de perdre le décompte. Mon désir d’art-thérapie participe-t-il de la liberté conquise durant cette longue cure analytique (freudienne) encore inachevée ?

L’autre : Comment vas-tu aujourd’hui ?

Moi : (Rires puis long silence…). Je revoyais le chemin parcouru… La construction de ma vie familiale, le voyage avec ma femme au Kazakhstan en 2004 où nous avons adopté notre fille adoptive, mon père dont nous allons fêter dimanche ses 96 ans avec sa fiancée, une jeunesse de 70 ans !… Oui, aujourd’hui, j’éprouve de la gratitude et une forte envie de partage.

L’autre : Comment te vois-tu dans 10 ans ?

Moi : Contrairement à l’idée reçue très prégnante dans notre société « marketée » assimilant bien souvent les individus à des produits jetables (Aie, j’ai 57 ans, je fais du tennis deux à trois fois par semaine et je vous em… !), je considère encore que j’ai le temps devant moi et pas seulement pour un compte à rebours. Suffisamment en tout cas (si Dieu veut) pour me former à l’art-thérapie et préparer sereinement l’avenir. Je me verrai bien plus tard (dans 5, 10 ans ?) exercer hors-Paris dans un lieu collectif de production culturelle et artistique. L’expérience de la vie aidant, je compte bien que cette projection imaginaire me serve de fil d’Ariane pour passer du rêve à la réalité.

L’autre : Pour conclure, peux-tu me parler de ton projet de formation en art-thérapie ?

Moi : Il est encore beaucoup trop tôt. La logique voudrait que je m’appuie sur mon expérience et mes savoir-faire. Ma médiation pourrait donc s’articuler autour de plusieurs médias (écriture, vidéo, design sonore, photographie) mais je veux garder l’esprit et les sens grands ouverts pour laisser émerger d’autres formes si elles se présentent à moi au cours du travail de formation. J’ai déjà quelques idées bien sûr y compris en terme de « publics cibles » ; j’envisagerais volontiers d’acquérir une pratique incluant un volet « thérapeutique » pour des gens qui cherchent à surmonter une épreuve et un volet « coaching » pour des individus éprouvant des difficultés dans l’expression de leur créativité.

L’autre : Penses-tu avoir les pré-requis pour te lancer dans un tel parcours d’apprentissage ?

Moi : Ce n’est pas à moi de le dire (sourire). Oui et non… Tu es bien placé pour savoir à quel point je suis ambivalent et parfois double ! Je sais en tout cas que plus qu’un choix de raison, il s’agit d’un choix de vie. Le temps est venu de me rapprocher au plus près de mes aspirations profondes et de donner plus de sens à ma vie avec du partage et de la transmission. Mais tu le sais, aider l’autre est aussi un acte d’égoïsme…

Moi : Comment t’es-tu senti pendant notre entretien ?

L’autre : Ne renverse-pas les rôles. L’autre c’est (encore) moi (rires) !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le passeur (spéciale dédicace à Serge Daney)

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« Je sais que nous allons entreprendre un périple jusqu’à une destination qui reste à définir en suivant une route que l’on ne peut déterminer à l’avance ».

(Michael White)

« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne chanteront que la gloire du chasseur »

(Proverbe sénégalais)

Un court texte… une petite digression personnelle…

– J’aime les mots à doubles entrées… Les jeux de mots et les lapsus me semblent toujours savoureux. Dans les scénarios, j’aime le plaisir procuré par les fausses pistes, les mises en abîme. J’aime les blancs de l’intrigue permises par les ellipses, j’aime les fins ouvertes. Dans les films, j’aime les personnages ambigus et trouve que les happy-end (des films pour adultes) sanctifient souvent la peur du changement. En écriture, je raffole dangereusement des points de suspensions…  J’ai aussi abondement recours aux guillemets pour contextualiser un mot et souligner son caractère incertain !

De manière plus générale, j’affectionne tous jeux conceptuels mettant en évidence l’envers et l’endroit de la même médaille ; Oui, nous avons le droit de penser tout et son contraire au même moment, merci à Edgar Morin et à son concept de dialogique !

J’aime l’approche orientale du yin et yang qui parcoure cette culture, j’aime l’idée des antagonismes complémentaires. J’aime l’idée d’inclusion, de la non-exclusion de termes contradictoires. J’ai envie de paradoxes et de complexité… J’aime la lumière entre chien et loup là où il se passe quelque chose d’impalpable, les entre-deux eaux et les moments de doute. Aux réponses, je préfère les questions…

 

 

 

Formation aux pratiques narratives

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7 janvier 2017…

Ah le chiffre 7 et sa fascination mystérieuse… Les 7 jours de la semaine, les 7 péchés capitaux, les 7 samouraïs, les 7 nains, etc… 🙂

Bon, je suis en attente de ma carte de voeux faite par S avec le titre de ce billet comme texte…

Oui , une année pleine d’histoire(s)… La grande histoire : Trump, les présidentielles en France, ce genre de choses…

Nos petites histoires… les vôtres, les nôtres, les miennes, la sienne…

Alors, alors… hum, hum…

Où en étions nous ? dans quelle étagère ?

Je viens de travailler ces quelques derniers jours sur un projet de contribution à une Master Class qui devrait être organisée en 2017 par mes formateurs aux pratiques narratives…

Le sujet  ? les liens entre les pratiques narratives et les mécanismes du récit (la dramaturgie)

Une formation passionnante suivie lors du dernier trimestre 2016.

Allez, bon garçon, je vais faire oeuvre de documentariste et je vais intégrer ci-dessous quelques notes prises lors des différentes modules de formation…

 

« Les pratiques narratives appliquées »

Isabelle LAPLANTE et Nicolas DE BEER- IFOD – Octobre 2016

Préambule

Les pratiques narratives c’est d’abord écouter et oser démultiplier la puissance du « culot ».

La progression

Espoirs – engagements – actions

Conseils

– Comment avoir des idées nouvelles ? En se laissant porter par ce que l’on entend.

– Ce qui est précieux constitue l’identité narrative

– Pratiquer la différence plus que la similitude

Objectifs

– Découvrir des idées et des pratiques

– Se doter d’un guide d’entretien

– S’approprier les questionnements de référence

– Pratiquer les techniques d’entretien

– Conduire des entretiens complexes

 Généralités/Définitions

– Les clients sont les narrateurs 

« Ce sont les personnes qui font de nous des personnes »

(Desmond Tutu)

 Conseils 

– Reprendre les mots de la personne pour poser les questions.

Posture 

– Position de perplexité – écoute attentive (l’autre me passionne)

– Non savoir et perplexité : c’est le client (le narrateur) qui sait !

 

Débrief en groupe

– Attention au temps : le récit invente le temps présent. Le présent c’est ce qui ne s’est jamais encore présenté.

– Ce n’est pas tant l’histoire qui est importante que l’émergence d’une plateforme nouvelle pour servir de tremplin vers la nouvelle histoire.

– Pour le client être auditeur de son propre récit ouvre vers de nouvelles questions.

– Qui est l’auteur de ce qui se dit (influence parentale, sociétale…) ?

– Les mots ne sont pas le reflet de la réalité mais la production d’un consensus social

 

Généralités/Définitions

– La vie est une production littéraire qui obéit aux exigences rudimentaires d’une histoire : début/intrigue/fin

– Sélectionner des épisodes (moments d’exception ?) pour les mettre en intrigue et raconter une nouvelle histoire.

– Les gens façonnent leur identité à partir des histoires qu’ils se racontent.

– Le discours que nous émettons fabrique notre cohérence.

– L’identité est multiple et varie suivant les interlocuteurs.

– C’est en interaction que je construis le monde

– Il est possible d’expérimenter une pluralité de sens à partir de la même histoire

– Il est possible de mettre à jour les ambiguïtés (et de les accepter).

 

Débrief visionnage vidéo de Paul Ricoeur

– Possibilité d’aller rechercher des évènements ayant eu lieu mais passés sous silence.

– Débusquer des poussières d’évènements et les relier en une nouvelle unité : histoire alternative, fabrication d’un autre thème…

 

Thème de l’après-midi : les témoins (Entendre une autre musique)

 La cérémonie définitionnelle

– Redéfinition de soi devant un auditoire (Rituel de revalorisation).

Processus 

– Une personne assiste aux entretiens (captation de l’émergent) et partage son expérience. Renvoyant dans cette re-narration l’identité de la personne avec les mots prononcés par lui-même.

 

Débrief Exercice (P 14) – Se mettre dans la peau de quelqu’un qui a donné de la reconnaissance.

– L’identité n’est pas donnée… Elle est constituée !

– Ce que cette personne a été capable de manifester à mon égard (figure de soutien), je peux le mettre en œuvre moi-même…

Conseils 

– Pas de contacts oculaires entre le narrateur et le témoin.

– Le témoin doit penser à demeurer soutenant. Son témoignage permet d’étoffer l’enrichissement d’une histoire alternative.

– Le praticien doit ramener le témoin dans le protocole si nécessaire.

 

Généralités

Conception analytique/interprétative = introspection

Conception littéraire = externalisation, augmenter la capacité à agir

 

2ème jour – Mardi 4 octobre 2016

« Tout n’est pas écrit d’avance »

(OS)

 

Temps de cadre ouvert/Questions

Auteur = narrateur = celui qui a autorité sur le texte.

« Il n’y a pas nécessité à souffrir en séance »

Le praticien doit pratiquer une double écoute : explicite + implicite

 

Le concept d’échafaudage 

– Apprendre, c’est passer du connu et familier vers une zone inconnue « ce qu’il est possible de savoir et de connaître »

– L’apprentissage se fait sur le principe de l’échafaudage, un chemin progressif, pas à pas, de proche en proche.

– Aptitude d’aller au-delà (à condition d’âtre accompagné ds l’apprentissage)

 

Le paysage narratif

Démonter, défaire, déconstruire une histoire dominante qui empêche de voir le reste du paysage. La voix de l’histoire dominante empêche les autres d’être audibles.

Objectif ? Construire un paysage plus vaste…

 

Externalisation

« Les individus veulent voir le problème en dehors d’eux »

Objectif ? Séparer l’identité du problème.

 

Pause déjeuner

Histoires préférées (alternatives) : celles qui reposent sur des valeurs individuelles fortes.

Posture du praticien : enquêteur (d’investigation), espion, maraudeur… Son objectif ? Éclaircir le mystère…

 

Exercice (en 4 étapes)

– Faire émerger le contexte par la description (au plus proche de l’expérience) – Le problème est traité à la manière d’un personnage de fiction qui est ensuite nommé (OK pour un nom composé)

– Décrire les effets du problème

– Évaluer les effets du problème

– Justifier – chercher les fines traces des valeurs fortes et personnelles puis raconter une histoire illustrant ces valeurs.

Débrief/Conseils

– Ajouter de la validation et vérifier «  êtes-vous satisfait par… ? »

– Accompagner la personne vers l’histoire préférée.

– Retourner à la description en cas d’absence de trace de valeurs.

– Faire le tri entre ce qui va bien/pas bien pour soutenir l’histoire.

La prise de notes

– Pas aux dépens de la qualité de la relation (de l’écoute)

– Garder les traces exactes des mots employés et soutenants.

Généralités

La démarche de pratiques narratives en coaching se fait en moins de 10 séances. Il ne s’agit pas de résoudre le problème, de chercher son origine (démarche intra-psychique) mais plutôt de le dissoudre.

 3ème jour – Mercredi 5 octobre

 Cadre ouvert/Questions

L’entreprise comme modèle normatif (question OS)

Réponse : garder son autonomie au sein de l’entreprise, accepter l’ambiguïté

Attitude (éthique) du coach : Suis-je en position de soutien (de la nouvelle histoire) ?

 

Débrief exercice/Conseils

– Pas d’expressions trop généralistes pour qualifier et décrire le problème.

– Négocier la définition au plus près de l’expérience vécue ; chercher le spécifique, la particularité.

– Traîner, roder, marauder autour de la description du problème…

 

Posture du praticien /Conseils

– Écouter le client et utiliser ses mots et ses métaphores.

– Posture décentrée et influente – vivifiante pour le praticien

– Ne pas faire : d’interprétation, de recadrage, d’applaudissement, de pointer les points positifs, donner son opinion, etc…

Le rôle du praticien

– Identifier les fines traces d’une histoire différente en sorte qu’elle soit (re)connue et enrichie.

– Exercer son influence sans contrôler la relation

– Guider l’avancement pas à pas.

Débrief exercice post jeu de rôle sur la perfection

– Attitude éthique du praticien : capable de ne pas être complice du pouvoir moderne en déconstruisant les histoires dominantes.

– Bénéfice client : Gagner en possibilité de dire non, de poser des limites et de se construire en autonomie.

Pause déjeuner

Généralités

– La plainte (je n’ai pas le droit, je me sens obligé de…) est souvent le résultat d’une pression socio-politique (pouvoir moderne). Dans cette société du regard, on s’épie, on se surveille…

 

Débrief visionnage vidéo Michael White (en séance)

– Revenir avec d’autres questions pour obtenir une description plus proche de l’expérience vécue.

– Valoriser le client : « Je me suis demandé si tu avais eu de nouvelles idées depuis que nous nous sommes vus ». « Est-ce que je peux écrire cela » ? « Peux-tu répéter » ? ; « Maintenant tu es capable de… ». « Est-ce que je peux te poser d’autres questions parce que je suis très intéressé par… » ? « Est-ce que tu te pensais capable de ? »

Debrief posture MW

– Posture (en arrière)… Prise de note à voix haute (souligne ce qui soutient)

– MW a choisi une ligne éditoriale pour conduire son entretien (le fil qui soutient le narrateur). Il choisit et trie les éléments de soutien à l’histoire alternative.

– Il remet en permanence le narrateur en position d’auteur.

– Il est dans une approbation permanente (yeah, yeah…) en employant le ton de la découverte (l’autre me passionne).

– Il demande la permission de noter, de continuer à poser des questions…

– Pas à pas, il accompagne son patient et l’encourage à monter l’échafaudage narratif.

Généralités/Conseils

– Nommer le problème ouvre la voie pour construire une histoire alternative.

– Nommer le thème alternatif permet aux gens de faire le tri dans les événements de leur vie. Cela permet d’extraire des évènements oubliés et de leur redonner une place pour exister. La personne peut alors donner du sens à ces éléments ; Et, au fur et à mesure, penser pouvoir le faire dans sa vie future.

Pause/reprise

 Moments d’exception 

– Des traces parfois invisibles que doit débusquer le praticien pour développer une riche et nouvelle histoire.

– Ce sont des signes fragiles qui dessinent une contre-intrigue et méritent d’être soutenus et soulignés.

Debrief exercice/conseils

– Un moment d’exception en appelle un autre (passé/futur)

– Donne envie de relier, de consolider et donne de l’appétit de vie (projection ds le futur)

– Avancer par petits pas augure de grandes réussites.

– Posture décentrée du praticien : une influence toujours en soutien du client.

 

4 ème jour – Jeudi 6 octobre

 « Être capable de mettre en doute ses propres affirmations »

Carlo Reveli

 Cadre ouvert/questions

– Obtenir une description précise de l’expérience du problème est capital.

– Nécessité d’un entretien préalable avant de faire intervenir les témoins.

– Remettre de l’intégrité ds la relation en cas de dissimulation, de stratégie : « Comment pouvons-nous avoir une relation plus intègre pour atteindre votre objectif » ?

 

Le concept d’identité narrative

Généralités/conseils

– Attention au monde ambiant qui cultive ses propres croyances et use et abuse de métaphores partagées « piégantes » valant « vérité ».

– La définition de la folie varie selon les sociétés et leurs normes spécifiques.

– Il y a nécessité de mettre à jour la culture dans laquelle baigne la personne pour pouvoir déconstruire les « diktats »

« L’homme est une création de (du) désir et non pas une création de besoin »

Gaston Bachelard

 

Identité fixe VS identité narrative

C’est le passage d’un concept de répression à un concept d’apprentissage.

Identité fixe (traditionnelle)

– Nous avons un moi profond que nous pouvons mettre à jour par un travail d’introspection

– Nous serions un et rien d’autre ; Une identité fixe donnée à la naissance ; une identité réprimée qu’il faudrait aller chercher.

Identité narrative

 « C’est en vivant notre vie que nous la créons »

 – Une identité intentionnelle est façonnée par les interactions.

– Les gens fabriquent le sens de ce qu’ils sont.

– L’identité narrative multiple et diverse est enrichie par la complexité ; elle est conjoncturelle + que structurelle, mobile mais cohérente.

L’éthique selon Paul Ricoeur : « Une estime suffisante de soi dans la sollicitude de l’autre et dans des institutions justes ».

 – Comment les actions tissent l’identité ?

– Faire naviguer le client entre les péripéties qu’il raconte et le sens qu’il leur donne.

– Devenir auteur (de sa vie) est une navigation…

Pause

 Débrief exercice – Explorer les états intentionnels 

 « Une identité nouvelle est fragile ; elle a besoin de soutien »

 – Les valeurs sont les principes de vie qui nous gouvernent.

–  Se reconnecter à nos valeurs (reconstituantes) pour se reconnecter à nos énergies.

– L’objectif est d’étoffer le récit pour bâtir une nouvelle identité narrative.

Pause déjeuner –

 Conversations pour redevenir auteur

– Étoffer des histoires avec des intrigues.

« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne chanteront que la gloire du chasseur »

(Proverbe sénégalais)

– « Nous allons et venons entre deux paysages : celui de l’identité et celui de l’action ».

Conseils/questions

– Et quand tu as fait ça, ça signifie quoi ?

– Et cette valeur si importante à tes yeux, comment l’as-tu mise en action ?

– Et qu’est-ce que cela vous fait de repenser à ce que vous aviez fait et qui vous avait donné de la satisfaction ?

– Chercher dans le passé des preuves (et aussi dans l’avenir) : retrouver des épisodes de vie qui témoignent d’une intention.

– Comment cela pourrait vous soutenir dans l’avenir ?

 

– L’intention influence le choix des mots

– Le sens fabrique nos actes

– Faire une action, c’est créer un historique (une histoire ?)

Débrief exercice

Objectifs 

– Mettre à jour la cohérence (du récit)

– S’entraîner à proposer une ligne éditoriale : « Vous m’avez dit que… »

 

Généralités/Conseils

– La cartographie rend le titre d’auteur au narrateur et donne du sens.

– Remettre les évènements dans le bon ordre, c’est fabriquer de l’historicité (de la cohérence).

– Si je dis j’ai raté… Cela prouve que j’ai une représentation de la réussite !

 

5 ème jour – Vendredi 7 octobre

 « La mort physiologique n’est par la mort psychologique »

(Michael White)

 Matin : apprendre à se reconnecter avec nos morts pour en faire une source d’inspiration

Après-midi : métaphore du club, carte du re-groupement

 

Débrief exercice : nous relier à une source d’inspiration (cf. p 60)

Généralités/conseils

Desserrer les évidences, penser autrement la vie pour retrouver de l’initiative mentale, pour que l’avenir ne soit plus clos par avance.

« L’apprentissage est une petite violence « 

Gaston Bachelard

 

Le deuil 

– Travail sur le droit d’être triste – « Sortir du chagrin est culpabilisant »  (Roland Barthes)

– Perpétuer les ondes de la personne décédée.

– La mort c’est la fin des corps mais pas des connexions.

– Apprendre à ne pas dire adieu mais au-revoir et bonjour à nouveau…

 

« J’étais important pour lui comme il l’était pour moi »

Pause/reprise

 La vie comme un club

 « Notre identité s’est construite avec les autres »

Principe général (cf. MW) : invoquer, révoquer les membres de son club (de vie).

Généralités

– Si quelqu’un m’a donné de l’amour, c’est peut-être que je le vaux bien J (Réciprocité)

– « Qu’est-ce qu’il (elle) appréciait chez vous ? Pourquoi avait-il (elle) plaisir à vous apprendre » ?

Objectif

– Aider la personne à s’apprécier via le regard de l’autre, des autres…

Débrief exercice re-membering

Objectif ? Faire revenir les figures d’importance

 

Résumé des 5 jours

– 5 cartes de base (à apprendre par cœur)

 

1) Trouver des fines traces d’une identité narrative préférée (externalisation)

– Description de l’histoire – Déclaration de position – Enrichir le récit au plus proche de l’expérience vécue.

– Cartographier les effets

– Les évaluer

– Les justifier

 

2) Étoffer une initiative (moments d’exceptions) 

– Nommer

– Évaluer

– justifier

 

3) Structurer une histoire préférée (alternative)

– Redevenir auteur (de son histoire).

– Promenade entre les paysages de l’action et de l’identité.

 

4) Soutenir la nouvelle identité narrative/histoire (Carte de re-groupement).

– Introduire des personnages authentiques et soutenants de la nouvelle histoire.

– identifier comment ils contribuent à ma vie. Ce qu’ils apprécient chez moi.

 

5) Invoquer les personnages de soutien (carte des résonnances, carte de re-narration)

Objectifs : Soutenir la nouvelle histoire – Externaliser le problème…