Attention bonheur exigé !

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Réussir sa vie à tout prix ! En être l’instigateur, l’inspirateur, l’acteur principal, le responsable, le gestionnaire… Pour combler son vide existentiel, l’homme occidental nanti et bien portant (soit 5 % de la population mondiale) se cherche dorénavant une spiritualité « à la carte et sur mesure ». A la suite du « New Age » (ou nouvel-âge), courant spirituel occidental initié aux USA au 20 ème siècle, apparaissent de nouvelles croyances, des thérapies alternatives, voire de dérives sectaires qui viennent combler le désert spirituel exacerbé par la société de consommation. Réinterprétant la prédiction d’André Malraux : « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas », le XXIe siècle pourrait bien une période baignant dans des croyances irraisonnées organisées par des groupes de pression financiers, politiques et idéologiques. Qui trouveront là un gisement de nouveaux marchés pour prospérer et asseoir leurs emprises sur le monde.

Les nouvelles croyances

Avançant souvent masquées et d’abord circonscrit à des groupes isolés, ces nouvelles croyances envahissent les blogs d’adolescents en quête d’absolu, s’infiltrent dans les médias, exploitent les solitudes peuplant les centres urbains. Ces nouvelles « pensées magiques » construisent la matrice des esprits faibles qu’elles séduisent et commandent le système neuro-sémantique de ces individus en recherche d’identité… Configurant un nouveau système monde qu’elle colorent de leurs lumières éblouissantes, elles aveuglent ces nouveaux croyants allant jusqu’à leur faire perdre tout discernement.

Alors à qui profite le crime ?

Le passeur (spéciale dédicace à Serge Daney)

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« Je sais que nous allons entreprendre un périple jusqu’à une destination qui reste à définir en suivant une route que l’on ne peut déterminer à l’avance ».

(Michael White)

« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne chanteront que la gloire du chasseur »

(Proverbe sénégalais)

Un court texte… une petite digression personnelle…

– J’aime les mots à doubles entrées… Les jeux de mots et les lapsus me semblent toujours savoureux. Dans les scénarios, j’aime le plaisir procuré par les fausses pistes, les mises en abîme. J’aime les blancs de l’intrigue permises par les ellipses, j’aime les fins ouvertes. Dans les films, j’aime les personnages ambigus et trouve que les happy-end (des films pour adultes) sanctifient souvent la peur du changement. En écriture, je raffole dangereusement des points de suspensions…  J’ai aussi abondement recours aux guillemets pour contextualiser un mot et souligner son caractère incertain !

De manière plus générale, j’affectionne tous jeux conceptuels mettant en évidence l’envers et l’endroit de la même médaille ; Oui, nous avons le droit de penser tout et son contraire au même moment, merci à Edgar Morin et à son concept de dialogique !

J’aime l’approche orientale du yin et yang qui parcoure cette culture, j’aime l’idée des antagonismes complémentaires. J’aime l’idée d’inclusion, de la non-exclusion de termes contradictoires. J’ai envie de paradoxes et de complexité… J’aime la lumière entre chien et loup là où il se passe quelque chose d’impalpable, les entre-deux eaux et les moments de doute. Aux réponses, je préfère les questions…